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TISSER LA PAIX Entre Ladack et Rhône Alpes
15 avril 2010

La culture Ladakhie vue de l'intérieur...

La caravane de "Tisser La Paix" vous présente :

MIGCHOU


MIGCHOOU (L'eau des yeux)
un film de STANZIN GYA & ZANPO SERTHI
Fiction LADAKHIE SOUS TITREE en FRANCAIS
Une production HIMALAYA FILM STUDIO - LEH
1h30


L'histoire du film :

Sonam est le fils de Yangskit et de Paljor, deux parents aimants et désireux de lui donner la meilleure éducation possible. Yangskit meurt de maladie et fait promettre à son mari de tout faire pour que Sonam reçoive la meilleure éducation, et devienne un homme instruit,...un sage.
Paljor se remarie une dizaine d'année plus tard avec Kunzès qui va tout de suite considérer Sonam comme "garçon de ferme", ne lui donnant que des ordres de travail et ne lui permettant pas d'aller à l'école.
Tashi naît de ce second mariage, et lui aura toutes les facilités pour étudier.
Sonam tombe malade de trop travailler. Le docteur, à cette occasion, apprend à Tashi que Sonam est son demi frère. Tashi est pris de remords et essaye de comprendre ce "grand frère" méconnu. D'une longue discussion entre eux naissent, amour, complicité, et respect mutuel.



LES REALISATEURS : Deux jeunes hommes, nés dans des petits villages d'éleveurs isolés du Ladakh...

ZANGPO SERTHI :

31 ans, ainé d'une famille très pauvre du village de Serthi, il est resté plusieurs mois dans le coma; puis paralysé suite à un très grave accident lorsqu'il avait 15 ans. Amputé d'un bras, il savait qu'il ne pourrait plus prendre part aux travaux de la ferme familiale. Il traverse deux années de désarroi et, n'acceptant plus d'être "un bébé et un roi" au sein de sa famille, il quitte son village et va à la ville. Il essaye de travailler dans une boutique et "commence à se faire du cinéma et de la musique dans sa tête".
Une volonté, et une créativité hors du commun ont fait de lui, 15 ans plus tard, un réalisateur, musicien, compositeur, célèbre dans sa ville, apprécié au Ladakh et même dans l'état du Jammu et cachemire.


STANZIN GYA :

33 ans, cadet d'une famille de six enfants, agriculteurs et éleveurs aux confins du "Changtang" (Hauts plateaux à 5000m d'altitude), il passe une grande partie de son enfance et de son adolescence à garder les yacks et les chèvres "pashmina" (qui font le cachemire) de sa famille sur les plateaux.
Quand un jour, il annonce à sa mère son désir d'être cinéaste, elle le regarde comme un extra-terrestre !
Il rencontre alors le directeur du S.E.C.M.O.L. (une ONG Ladakhie dont un des but est de permettre des scolarisations qualifiantes aux jeunes Ladakhis motivés) et Stanzin y passe sept ans.
Ses qualités et ses dons sont remarqués et il bénéficie alors d'une formation spécialisée en audio visuel à Delhi où il devient "Bachelor of Arts"


L'histoire d'une rencontre :

L'âge, les milieux sociaux, les histoires personnelles, les difficultés de vie, les désirs professionnels, communs, ont réunis, il y a six ans, Stanzin et Sangpo.
Ils fondent "HIMALAYA FILM STUDIO" empruntant aux amis, vendant des moutons...Ce sont des années de "galère", mais tous les deux veulent faire de leur vie quelque chose d'utile pour leurs villages, et refusent la vie facile de "fonctionnaire d'état".
Zangpo écrit les scénarios des films, les musiques, les chansons.
Stanzin est à la caméra, tourne et monte les images.
Les acteurs sont tous des Ladakhis, bénévoles, non professionnels (ça n'existe pas la haut...!!) qui font ça avec leur coeur, et pour qui c'est une incroyable aventure aussi.

MIGCHOOU est leur second film.
Il rencontre un immense succès tant à LEH (la ville) que dans les petits villages, où ils le diffusent dans une petite camionnette équipée d'un écran et d'un groupe électrogène.
C'est un film ÉTONNANT, DÉROUTANT, profondément marqué par la "double culture" des deux réalisateurs, nés dans une culture "Tibétaine" de l'Himalaya, mais INDIENS, car formés à la culture indienne de Delhi et de "BOLLYWOOD" :
Les moments chargés émotionnellement sont toujours pudiquement chantés par les acteurs, mais les images sont tournées dans les paysages fascinants du haut Ladakh, dans les déserts de haute altitude.
L'amour de leur culture et de leurs villages, est le fil conducteur de leurs films, ainsi que l'importance de l'éducation, à laquelle ils n'ont eu accès que tardivement, à leur grand regret.
Faire connaître les valeurs profondes et riches de la culture Ladakhie est leur souhait et c'est pour cela qu'ils font leurs films.

Pour la première fois en France, une fiction "Bollywoodienne" ladakhie sur la vie quotidienne d'un enfant qui perd sa mère.
Un contraste étonnant entre les paysages désertiques et grandioses de cet Himalaya et des mélodies "sucrées", témoignant de la double appartenance culturelle Ladakhie et indienne des deux jeunes réalisateurs STANZIN et ZANGPO  qui seront là, avec vous, après la projection.
Un travail incroyable que ce film entièrement écrit, tourné, réalisé et monté à 4000 mètres d'altitude qui vous fera découvrir un LADAKH inédit parce que vu par un Ladakhi.
A ne manquer sous aucun prétexte si vous aimez la culture Tibétaine et l'Himalya.
Ils vous feront découvrir leur culture, vue de l'intérieur.

Contacter l'auteur pour plus de renseignements

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